Interview de blogueur : Pierre de mendi-ederrak.over-blog.com

Retrouvez une série d’interviews d’organisateurs de courses, de coureurs, d’officiels et de blogueurs qui acceptent de partager leur passion et leurs conseils.

Si vous aussi vous souhaitez partager votre expérience, écrivez moi à contact@49degres.com.

Pierre est un passionné de montagne et de grands espaces. Il écrit pour parler de sa passion, pour partager ses émotions. Mendi Ederrak (Les Belles Montagnes en basque) est un blog personnel où Pierre laisse son coeur parler.

Un passionné, un vrai, jugez plutôt :

Bonjour Pierre,
Tu tiens un blog perso à l’adresse (http://mendi-ederrak.over-blog.com/),
Peux tu te présenter s’il te plait (Qui es-tu, où vis tu) ?

Déjà, je tiens à signaler que trois articles n’ont pas été écris par moi, et que je laisse page blanche à tous mes amis traileurs/amoureux de montagne ou de terroirs. Toulousain d’origine, je vis désormais avec ma future femme, à Strasbourg. Amoureux du Pays Basque, j’y ai vécu deux ans, et y reviens régulièrement. Je suis un féru de sport: ancien joueur de pelote basque, je pratique désormais les sports d’endurance: trail, course à pied sur route, cyclosportives, ou triathlon.

 

De quoi parle ton blog et essayes-tu de faire passer un message à tes lecteurs ?

Mendi Ederrak (Les belles montagnes en basque) parle de mes passions: le sport, la montagne et des produits de terroirs (fromages et vins). J’essaie juste de partager ce que je peux ressentir avec ceux que j’aime mais aussi avec d’autres passionnés. Je n’ai pas de message particulier à faire passer, si ce n’est de remercier les bénévoles des courses auxquelles je participe pour l’immense bonheur qu’ils me procurent. J’espère leur apporter la gratification qu’ils méritent à travers mes CR de course. En essayant de mettre des mots sur mes émotions, j’ai compris la chance que j’avais. Je cours pour le plaisir avant tout, pour me sentir libre, pour m’évader

 

Quand as-tu commencé à écrire et qu’est ce qui t’a incité à le faire ?

J’ai commencé à écrire des CR de mes courses, et une fois mon frère m’a donné l’idée de les publier, j’ai commencé récemment après ma participation au Trail du Petit Ballon en mars. Depuis, je dois l’avouer, je me suis bien pris au jeu. Je pense que Mendi Ederrak se distingue des autres blogs par mon approche du trail. Je parle très peu du côté performance/entraînement, mais plutôt des sensations que j’éprouve lors des courses, de la beauté des parcours…. Sur un plan plus personnel, rédiger ces articles me permet de mieux comprendre ce que j’ai pu ressentir, et de garder de beaux souvenirs de ces moments exceptionnels.

Enfin, Mendi Ederrak va être une plateforme de communication pour un projet que nous allons réaliser l’année prochaine avec des amis, à savoir la traversée du Pays Basque en courant. Un de mes rêves les plus fous. Nous allons essayer de lier ce projet à une action caritative, le blog sera peut-être utile pour trouver des parrains. Nous tacherons de récolter le plus d’argent possible pour soutenir le SEL dans ses actions au SAHEL. J’en profite pour lancer un appel à toutes les entreprises qui seraient intéresser de nous parrainer à me contacter.

 

Selon toi, qu’est-ce qui semble le plus intéresser tes lecteurs ?

Je ne sais pas, mais ça me fait plaisir quand quelqu’un me dit qu’un de mes articles l’a ému aux larmes. Je me dis que j’ai peut être pu l’aider à mettre des mots sur ce qu’il a pu ressentir. J’espère aussi que les bénévoles se sentent fiers de ce qu’ils ont pu apporter aux coureurs. Après, mes textes sont assez descriptifs, récemment un pote est parti découvrir le Pays Basque après avoir lu mon blog.

 

Tu fournis un travail colossal pour chacun de tes articles, tu rédiges beaucoup et tu as une très belle plume. Es-tu passionné d’écriture également et d’où te vient toute cette inspiration ?

Non, je ne suis pas particulièrement passionné d’écriture. J’écris la plupart de mes articles d’une traite, et ne me relis pas (désolé pour les quelques coquilles). Je suis complètement passionné, une course comme l’Euskal Trail, j’en ai rêvé une centaine de fois peut-être. Avec mon coéquipier, nous avons profité de chacun des mètres. Un rêve devenu réalité. Le couronnement d’une amitié, la redécouverte de la vallée des Aldudes, un des plus beaux terroirs de France, des sensations de haut vol sur les crêtes, une organisation parfaite, un orage qui nous a rappelé la force de la nature, la sensation d’être allé au bout de soi même… Il y en avait des choses à raconter.

 

Sur le blog tu as mis en avant quelques citations. L’une d’elle est d’Anton Krupicka et est purement basée sur l’émotion et l’émerveillement devant la nature. Est-ce ce après quoi tu cours ?

Anton Krupicka m’inspire beaucoup. C’est un compétiteur ne nous y trompons pas, mais il court aussi pour exprimer sa liberté. Je cours pour un tas de choses. Chausser les baskets après le boulot pour évacuer le stress accumulé toute la journée, faire une série de fractionnés à sentir les muscles brûler, les poumons se rétrécir, à me mettre dans le rouge en quelques kilomètres… ou bien pour connaître ces sensations de légéreté, courir sur un rythme avec des sensations de vitesse, avec l’illusion de pouvoir le tenir des heures durant. Après sur le plan émotionnel, sur des courses très longues et dures, j’éprouve parfois des choses très fortes. Je viens sur ces courses pour puiser une énergie, qui va me donner la péche dans ma vie de tous les jours. Puis, oui, je suis émerveillé par la beauté de la nature, par ces paysages montagnards. C’est juste magnifique, je ne m’en lasserai jamais. J’ai beau avoir monté 200 fois au Saint-Odile (en vélo, à VTT, en courant ou à pied), je me régale toujours des vues sur la plaine d’Alsace, de l’odeur du Vignoble, en été et à l’automne au-dessus de l’église de Barr, ou encore du mur paien juste en contrebas du Saint-Odile… De sentir la neige craquer sous mes pieds en hiver, de courir sur un tapis d’épine de pins ou de feuilles à l’automne.

 

Enfin, peux tu nous recommander quelques blogs qui te tiennent à coeur ?

Comme, je le disais tout à l’heure je suis un grand fan d’Anton Krupicka; http://antonkrupicka.blogspot.fr, j’aime beaucoup le blog de Nicolas Darmaillacq, un autre passionné du Pays Basque, il réalise des vidéos en action de toute beauté, http://nikoverdosedetrail.blog4ever.com. Récemment, j’ai découvert le blog de Cyril Cointre, http://team-vagabond.blogspot.fr, très sympas aussi.

 

Pierre du blog Mendi Ederrak

Pierre du blog Mendi Ederrak. Cliquez sur l’image pour visiter son blog

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Interview de coureuse : Laetitia ROUX

Retrouvez une série d’interviews d’organisateurs de courses, de coureurs et d’officiels qui acceptent de partager leur passion.

Si vous aussi vous souhaitez partager votre expérience, écrivez moi à contact@49degres.com.

Aujourd’hui j’ai le plaisir de recevoir sur le blog Laetitia ROUX qui a su faire sa place dans l’élite du Trail français. Laetitia est une athlète qui évolue principalement dans le monde du Ski Alpinisme où son palmares force le respect et l’admiration.

Je m’intéresse à sa pratique du Trail et je vous propose de retrouver sans plus attendre son avis sur le Trail et l’organisation de Trails.

 

Laetitia, tu es l’une des traileuses préférées des Français.
Peux tu nous expliquer comment tu es arrivée au Trail ?

En fait je dirais plutôt que c’est le trail qui est venu à moi.

Je suis née à Gap dans les Hautes-Alpes et j’ai grandi à Savines le lac au contact de la nature et plus particulièrement de la montagne. Dans ce cadre paradisiaque pour les sports outdoor et avec des parents sportifs, j’ai très tôt touché à tous les sports que je pouvais : ski alpin, VTT, course à pied en montagne, escalade, sports nautiques, alpinisme, etc. ma pratique sportive et mon tempérament m’ont naturellement amenée vers la compétition. En ski alpin dans un premier temps, puis en raids multisports.

C’est là que j’ai vraiment commencé à courir en montagne. Puis, je me suis mise au ski alpinisme en 2006, et naturellement au contact des autres athlètes, notamment Kilian Jornet j’ai eu envie de « m’essayer » sur les km verticaux puis sur les trail de type skyraces.

 

Quel est le point commun entre toutes les courses ou tu as pris du plaisir ?

Le cadre : montagne, magnifiques espaces sauvages.

 

Tu participes à des courses d’envergure internationale mais aussi à des courses beaucoup plus modestes. Comment fais tu tes choix ?

Je détermine dans un premier temps mes principaux objectifs puis les courses plus « modestes », qui me servent d’entraînement. Je profite de ces courses d’entraînement pour rester dans mes Hautes-Alpes afin de promouvoir et participer aux évènements sportifs de mon département. C’est aussi l’occasion de rencontrer mes amis et tous ceux qui me soutiennent.

Dans le choix de mes objectifs, il y a plusieurs paramètres que je prends en considération :
La distance et le profil. J’aime les trails plutôt courts, soit un maximum 30km et qui se déroulent en montagne et haute montagne, sur des sentiers et avec des ascensions raides. Par définition ce sont les skyraces. Il existe un circuit au sein de l’ISF : le sky runner world series, qui répertorie les skyraces les plus connues et sur lesquelles les meilleures athlètes se retrouvent comme des étapes de coupe du monde.
La technicité du parcours. J’évite les courses « roulantes », c’est à dire au profil plutôt plat ou vallonné sur pistes forestières ou sur route.
Le plateau sportif : c’est à dire, le niveau des coureurs.
La beauté parcours. Je cours pour le plaisir, et pour me faire plaisir, je recherche un cadre sauvage, avec de belles ascensions et/ou proche de beaux sommets, des passages en crête plus ou moins aériens, un parcours divertissant et varié : traversées de villages, différentes montées et descentes, différents environnements : prairies, rochers, lacs, crêtes, sommets, cols, sentier, etc.
L’ambiance : accessibilité aux spectateurs, ravitaillements, animation sur la course, etc.
Les primes de podium, l’hébergement, ou la prise en charge des frais de déplacement par exemple que l’organisation me propose sur des courses loin de chez moi.

 

Y-a-t-il des petits désagréments que tu rencontres souvent en course et sur lesquels les organisateurs devraient s’améliorer ?

Aujourd’hui, les organisateurs connaissent les points importants pour qu’un événement se déroule bien, tels que :

1. Site internet avec programme, liste des coureurs, profil, distances de course, anciens records et temps de course, etc
2. Respecter les horaires prévues
3. Matérialiser et donner des indications pour que les coureurs trouvent facilement le lieu de retrait des dossards.
4. Remise des dossard organisée
5. Pendant la course : ravitaillement, balisage parcours, matérialisation arrivée.
6. Douches et massage après course
7. Remise des prix organisée et rapide

Les organisateurs s’investissent beaucoup et en général tout se passe très bien. Bien sûr, sur les événements régionaux où l’organisation a moins de moyens humains et matériels, il est toujours possible de s’améliorer.

 

Enfin, s’il y a un point sur lequel un organisateur doit se montrer intransigeants, lequel est-ce ?

Ce qui touche directement à la course : départ, balisage, sécurité, ravitaillement et intérêt du parcours.

Laetitia ROUX

Laetitia ROUX

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